Musique et dictature
Dans ce climat d’oppression et de violence, la musique semble bien peu de choses, pourtant elle continue forcément d’exister et de signifier, à plus forte raison dans un pays où l’expression artistique est une nécessité, une échappatoire salutaire.
Dans les campagnes, les rythmes vaudou n’ont nullement été affectés par le contexte politique, ils sont en quelque sorte les racines d’un édifice inébranlable que l’extrême pauvreté et l’oppression ne peuvent finalement que renforcer. D’autant plus que la musique vaudou jouée dans les Houmfò pour quelques adeptes n’est pas liée à une quelconque industrie.
En revanche tout le pan de la musique populaire (jouée sur le sol haïtien) dont l’évolution est beaucoup plus rapide que celle du Vaudou ne peut pas faire abstraction des pressions politiques.